Parkinson

La maladie de Parkinson (du nom du médecin Sir James Parkinson, qui l’a décrite pour la première fois) est une affection neurologique chronique, d’origine inconnue, consécutive à la disparition de cellules cérébrales (neurones) produisant la dopamine. La dopamine, diminuée dans la maladie de Parkinson, est un neurotransmetteur, c’est-à-dire une substance indispensable à la transmission des informations entre les cellules et au contrôle des mouvements du corps. Les premiers signes cliniques de la maladie de Parkinson apparaissent quand plus de la moitié des neurones dopaminergiques est détruite.

Information sur la maladie de Parkinson

La maladie de Parkinson touche des patients de plus de 60 ans, mais certaines formes plus précoces existent. La maladie de Parkinson s’intègre dans le cadre plus général des syndromes parkinsoniens dont elle est la cause la plus fréquente. Sa fréquence est de 2 cas pour 1 000 dans la population générale, mais s’élève à 2 cas pour 100 chez les plus de 65 ans. Après les accidents vasculaires cérébraux, la maladie de Parkinson représente la deuxième cause de handicap moteur d’origine neurologique chez le sujet âgé.

Causes et mécanismes de la maladie de Parkinson

La maladie de Parkinson est une affection dégénérative d’origine inconnue et touchant une zone du cerveau chargée de produire la dopamine. Cette dopamine permet la transmission de l’information entre les cellules chargées notamment du contrôle des mouvements automatiques du corps (marche, clignement des yeux…). De rares cas sont héréditaires et surviennent chez des sujets jeunes. Sinon, aucun facteur de risque n’est connu, tant lié à l’alimentation qu’à une infection.

Quels sont les symptômes de la maladie de Parkinson ?

Les symptômes de la maladie de Parkinson apparaissent généralement progressivement et reposent sur trois signes : tremblements, hypertonie et rigidité. Les tremblements (des mains et du visage) sont les premiers à apparaître ; ils surviennent au repos et disparaissent lors d’un mouvement et pendant le sommeil.
L’hypertonie correspond à une rigidité des membres, qui restent figés dans la même position (bras levé…).
L’akinésie est quant à elle définie par la lenteur et la difficulté à effectuer des mouvements (marche à petits pas, visage figé avec peu de mimiques…).

Les fonctions intellectuelles sont préservées : le patient se rend compte de sa maladie, ce qui engendre anxiété voire dépression.
D’autres symptômes s’ajoutent progressivement, comme une écriture de petite taille (micrographie), une parole difficile, hachée, une gêne à la marche, des troubles de l’équilibre...
L’évolution est variable d’un patient à l’autre et d’un jour à l’autre.

Avec quoi ne faut-il pas confondre la maladie de Parkinson ?

La maladie de Parkinson dite idiopathique est à distinguer des autres syndromes parkinsoniens qui se manifestent par les mêmes symptômes mais n’ont pas la même cause. Les causes sont la prise de neuroleptiques ou de certains médicaments ou toxiques, les accidents vasculaires cérébraux (attaques cérébrales) ou d’autres maladies neurologiques (dégénératives comme la maladie des corps de Lewy diffus, l’hydrocéphalie ou certaines tumeurs).

Y a-t-il une prévention possible contre la maladie de Parkinson ?

Il n’existe aucune prévention possible de la maladie de Parkinson.Un fois diagnostiquée, des conseils d’hygiène et de qualité de vie sont préconisés : pratique d’une activité physique et intellectuelle, régime alimentaire équilibré et riche en protides, adaptation du lieu de vie pour prévenir les chutes, ergothérapie pour faciliter les gestes du quotidien (habillage, déplacements…). Le parkinsonien doit continuer, dans la mesure du possible, à pratiquer des activités régulièrement. En fonction de l’évolution de la maladie et des gestes possibles ou non, des aides spécifiques pourront être apportées : orthophonie, kinésithérapie...

Maladie de Parkinson : à quel moment consulter ?

La maladie de Parkinson est une maladie dégénérative qui évolue sur de nombreuses années. Néanmoins, un diagnostic précocepermet d’éliminer des causes curables et/ou de débuter un traitement efficace. Le handicap peut ainsi être diminué.

Que fait le médecin contre la maladie de Parkinson ?

Le diagnostic de la maladie de Parkinson est difficile. Il repose sur les symptômes présentés et leur évolution. Il n’existe aucun examen complémentaire affirmant avec certitude le diagnostic, et parfois seule la mise sous traitement (dit traitement d’épreuve) permet de conclure. Certains examens sont demandés, notamment pour éliminer d’autres diagnostics ou des contre-indications au traitement. Il s’agit d’examens biologiques (bilan de cuivre en particulier), d’examens d’exploration neurologique (électro-oculographie sensorielle ou motrice) ou enfin d’examens radiologiques (imagerie par résonance magnétique ou IRM, imagerie cérébrale fonctionnelle par TEP).

Le traitement ne guérit pas la maladie de Parkinson, mais améliore les troubles. Le plus gros progrès est la découverte de la L-Dopa qui remplace la dopamine déficitaire, ou des médicaments dopaminergiques aux effets similaires. La L-Dopa est le traitement de première intention des patients chez lesquels le diagnostic est fait après 70 ans, et parfois pour les sujets plus jeunes. Débutée généralement avec deux à trois prises par jour, la posologie peut être largement augmentée au cours de l’évolution. Les traitements anticholinergiques permettent de réduire les tremblements, et les médicaments antidépresseurs aident en cas de syndromedépressif.
Les moyens non médicamenteux restent fondamentaux : hygiène de vie, rééducation fonctionnelle, chirurgie (mise en place d’électrodes de stimulation cérébrale profonde : technique en plein développement) et psychothérapie.

Comment préparer ma prochaine consultation ?

Il est fondamental de respecter rigoureusement les prescriptions du médecin, notamment les horaires de prise de médicaments. Les gestes difficiles et les effets secondaires des médicaments sont à noter pour préparer la consultation avec le médecin traitant et/ou le neurologue. Certains effets secondaires sont à connaître et nécessitent une consultation rapide : attaques brusques de sommeil (gênant la conduite automobile ou le travail), addictions et compulsions (jeux d’argent, achats compulsifs…).

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