Oreilles décollées : causes et déroulement de l'opération chirurgicale

Mis à jour le
min reading

L’otoplastie, ou chirurgie des oreilles décollées, est l’intervention qui vise à modifier le cartilage auriculaire en redonnant une forme et un angle normaux aux oreilles décollées ou trop visibles de face.

Qui est concerné par l’otoplastie ?

Les enfants sont les plus concernés par l’otoplastie, car les oreilles décollées sont visibles assez vite et provoquent de ce fait une opinion esthétique de l’entourage et de l’enfant lui-même qui peut aboutir à une demande de correction. Dès l’âge de 7 ou 8 ans, quand l’oreille a atteint sa taille définitive, on peut procéder à l’intervention chirurgicale. Il est en effet préférable d’opérer avant l’adolescence pour une cicatrisation optimale, et avant l’âge adulte pour éviter des douleurs postopératoires plus importantes.

Causes et origines des oreilles décollées

Trois malformations sont à l’origine de ce qu’on appelle des oreilles décollées :

  • Un manque de relief au niveau du cartilage formant le pavillon de l’oreille (ou défaut de plicature)
  • Une hypertrophie de la conque qui projette l’oreille en avant
  • Un angle trop important entre le pavillon de l’oreille et le crâne.

Conditions justifiant la chirurgie des oreilles décollées

La légitimité de l’intervention repose sur un examen approfondi de la morphologie du visage. Comme tout acte de chirurgie esthétique, l’otoplastie doit faire l’objet d’une demande du patient, et non être un souhait unique des parents. Un enfant de 8 ans est en effet capable de faire part de sa souffrance face aux moqueries dont il peut être victime, ou de la gêne qu’il ressent quand il découvre ses oreilles. La motivation est donc évaluée avant toute prise en charge. Enfin, le patient ne doit présenter aucune contre-indication à l’anesthésie.

Comment se passe l’opération pour recoller les oreilles ?

Selon les cas (âge et tolérance du patient), on utilise une anesthésie locale ou générale. L’opération peut se dérouler en milieu hospitalier ou dans une clinique agréée. En général l’intervention, qui dure entre une demi-heure et une heure, se fait en hôpital de jour : c’est-à-dire que le patient peut rentrer chez lui le soir même quand il s’agit d’une anesthésie locale.

Le chirurgien procède à une incision cutanée au-dessus du pli, derrière l’oreille, pour avoir accès au cartilage. Celui-ci est d’abord râpé pour plus de souplesse, puis remodelé (plicaturé) grâce à des fils de suture. La conque est ensuite réinsérée. Enfin, l’oreille est repositionnée suivant un angle correct par rapport au crâne grâce à des fils de suture. Au besoin, la deuxième oreille suit le même traitement.

 Quels sont les soins postopératoires de l’otoplastie ?

Un gros bandage en forme de casque permet de maintenir les oreilles contre le crâne pendant environ trois jours. Un bandage plus léger pendant une dizaine de jours permet ensuite de procéder à une désinfection quotidienne. Les fils sont retirés environ dix jours plus tard. Il est ensuite conseillé de porter un bandeau de contention (comme un bandeau de tennis) pendant encore 3-4 semaines, de jour comme de nuit.

 L’otoplastie est-elle douloureuse ?

Dans les jours qui suivent l’intervention, la zone opérée peut être douloureuse, et les oreilles paraître gonflées ou tuméfiées. Le paracétamol permet de lutter contre la douleur et l’aspect tuméfié disparaît en général rapidement après l’ablation du pansement. Au bout d’un ou deux mois, on peut déjà apprécier l’effet définitif, la couleur rosée des cicatrices s’estompant progressivement.

 Quels sont les risques de l’otoplastie ?

Comme toute opération, l’otoplastie comporte des risques. Ceux-ci sont toutefois exceptionnels : une infection qu’un traitement antibiotique ou une nouvelle intervention chirurgicale éradiquera, ou de mauvaises cicatrices (boursouflure…) qu’on évaluera au bout d’un an. Enfin, des imperfections finales (légère asymétrie par exemple) sont souvent dues à l’anatomie de départ et/ou à la résistance du cartilage. Le cas échéant, des retouches pourront être effectuées six mois après l’intervention.