Quelle contraception féminime choisir ?

Woody Allen avait une histoire sur la contraception orale : « J’ai demandé à cette fille de coucher avec moi et elle m’a répondu non… Il existe heureusement d’autres moyens presque aussi fiables pour ne pas tomber enceinte ». La « contraception » désigne l’ensemble des moyens employés pour éviter une grossesse. Parmi les contraceptifs, seuls les préservatifs féminins et masculins protègent également des maladies sexuellement transmissibles.

Dans le cadre d’une relation stable et quand on connaît suffisamment son partenaire pour savoir qu’il n’y a pas de risque d’infection, il est temps de choisir un autre contraceptif. Car la contraception s’adapte à tous les changements de notre mode de vie, des solutions occasionnelles aux solutions inscrites dans la durée.

L'intérêt des solutions hormonales pour la femme

Les contraceptifs hormonaux offrent une contraception fiablesur la longue durée et sont délivrés uniquement sur prescription médicale. L’enquête BVA-INPES sur « les Français et la contraception » publiée en mars 2007 précise que « la pilule est le contraceptif le plus utilisé (58 %), devant le préservatif (28 %) et le stérilet (21 %) ».

La pilule

La pilule est une méthode contraceptive hormonale efficace à 99,5 %. Concrètement, cela signifie que seulement 5 femmes sur 1 000 qui utiliseront cette méthode correctement pendant un an tomberont enceintes. Les hormones (œstroprogestatives ou seulement progestatives, selon les pilules) diffusées dans le sang sont analysées par le cerveau. Pour lui, elles sont synonymes de grossesse et il met automatiquement l’ovulation en sommeil, d’où la fiabilité de la méthode.

Toutes les pilules sont en vente sur prescription médicale et les mineures peuvent obtenir leur ordonnance sans autorisation parentale. La première prise de la pilule commence le premier jour des règles et doit ensuite être répétée quotidiennement à heure fixe.

Le stérilet

Ce petit objet en plastique souple, en forme de T et long de 3,5 cm, est placé à l’intérieur de l’utérus par un médecin. Sa pose est très rapide (seulement deux minutes) et le médecin peut ensuite facilement l’enlever dès que la femme le désire. Il peut être gardé 4 à 10 ans et ne nécessite qu’une surveillance médicale annuelle.

Il existe deux types de stérilets ou DIU (dispositif intra-utérin). Ceux au cuivre rendent tout simplement les spermatozoïdes inactifs grâce à une réaction chimique. Le DIU hormonal délivre quant à lui une hormone progestative qui empêche la nidation de l’œuf et présente l’avantage de réduire la durée et le volume des règles ainsi que les contractions douloureuses. Ces effets peuvent s’avérer décisifs dans le choix d’un contraceptif.

Contrairement aux idées reçues, le stérilet n’est pas réservé aux femmes ayant eu des enfants, puisqu’il existe différentes tailles qui s’adaptent à presque tous les utérus. Pourtant, certains médecins en déconseillent l’usage aux femmes dont la vie sexuelle n’est pas stable, en raison du risque accru d’infection de l’utérus : le DIU rend l’utérus moins résistant aux microbes. Le fil attaché à l’extrémité du dispositif, nécessaire pour retirer le stérilet, favorise aussi la migration des microbes jusqu’à l’utérus.

L’implant

C’est un bâtonnet cylindrique de 4 cm de long et de 2 mm de diamètre qui est placé sous la peau du bras après une anesthésie locale, au moyen d’une aiguille creuse. Il diffuse pendant 3 ans une hormone progestative qui bloque l’ovulation. Il peut être retiré par le médecin dès que la femme le désire. Ce contraceptif très fiable, efficace pendant 3 ans, permet d’avoir l’esprit tranquille. Il existe cependant quelques inconvénients : prise de poids pour les femmes sujettes au surpoids, poussées d’acné, modifications du cycle menstruel.

Parmi les méthodes contraceptives hormonales, on retrouve également le patch et l’anneau vaginal.

Les moyens de contraception locale

Le préservatif féminin est une gaine munie d’un anneau souple aux deux extrémités, qui peut se placer plusieurs heures avant le rapport sexuel. Avec le préservatif masculin, c’est le seul moyen de contraception qui protège des infections sexuellement transmissibles.

Selon l’Association française pour la contraception, les spermicides sont « essentiellement indiqués aux femmes de plus de 45 ans, à celles qui ont peu de rapports sexuels, pendant l’allaitement » et le diaphragme est indiqué « pour augmenter l’efficacité des préservatifs ou en cas d’oubli de la pilule ».

La contraception d’urgence

La pilule œstroprogestative dite « du lendemain » s’utilise en cas de rapport sexuel non protégé ou mal protégé, quel que soit le moment du cycle. Elle est à prendre le plus tôt possible, idéalement dans les 12 heures et jamais plus de 72 heures (3 jours) après le rapport sexuel. Attention : elle perd de son efficacité avec le délai de prise. La pilule du lendemain est en vente libre chez le pharmacien, avec ou sans prescription médicale. Elle est gratuite pour les mineures.

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