Conseils pour traiter la cellulite
Avec 98 % de femmes concernées, la cellulite est souvent vécue comme une fatalité ordinaire. Contrairement aux hommes, presqu’aucune femme n’échappe aux fesses capitonnées, aux cuisses en peau d’orange. Pourquoi une telle injustice ? En raison de toute une combinaison de facteurs génétiques, nutritionnels, hormonaux, veineux et du vieillissement de la peau. La dermatologue Régine Bousquet-Rouaud explique la cellulite par « une hypertrophie des lobules du tissu adipeux, une fibrose des travées de conjonctif qui se trouvent entre ces lobules, une rétention d’eau qui s’y trouve emprisonnée et un relâchement de la peau plus ou moins important selon l’âge ».
Quels sont les mécanismes de la peau d’orange ?
Concrètement, une alimentation riche en féculents favorise le stockage des graisses. Les glucides, une fois transformés en triglycérides, se logent directement dans le tissu adipeux. L’effet peau d’orange est aggravé par la rigidification des fibres du tissu conjonctif, ces cloisons qui traversent le tissu adipeux, entre les muscles et la peau. Cette fibrose s’accentue avec l’âge et, associée à une diminution de l’élasticité de la peau, augmente l’effet capitonné. L’insuffisance veineuse et les varicosités favorisent elles aussi la cellulite en piégeant l’eau aux mauvais endroits. Pour finir : « Certains phénomènes hormonaux accentuent le développement du tissu adipeux et les phénomènes de rétention d’eau, ce qui explique que les femmes conservent de la cellulite même après un régime. Une pilule mal adaptée, contenant trop d’estrogènes et certains progestatifs peut ainsi accentuer la cellulite », souligne Régine Bousquet-Rouaud.
Y a-t-il une prévention possible de la cellulite ou peau d’orange ?
Oui, il est possible de prévenir en partie son apparition. Il faut en premier lieu surveiller son alimentation, en évitant les glucides d’absorption rapide (gâteaux, pizzas, barres chocolatées et autres friandises) et les fromages, mais aussi en buvant au moins 1,5 litre d’eau par jour pour empêcher la rétention d’eau. Il faut également privilégier une activité physique qui sollicite les muscles des zones touchées par la cellulite, comme les fameux « abdo fessiers ». « Le travail des muscles limite en effet le vieillissement des tissus en améliorant la circulation locale, fait brûler les calories et évite le stockage des graisses », précise Régine Bousquet-Rouaud. Le mieux est de pratiquer la gymnastique ou un sport au moins 3-4 heures par semaine en plusieurs séances. En doublant cet effort (soit une heure par jour), on améliore beaucoup la correction esthétique… mais aura-t-on cette discipline ?!
Y a-t-il des solutions à la cellulite peau d’orange installée ?
Sur le marché des crèmes « anticellulite », la concurrence est acharnée. Pour quels résultats ? Tout ce que l’on peut affirmer, c’est que le fait de masser les zones concernées draine l’eau et tonifie les tissus. Mais il ne s’agit pas pour autant d’une solution miracle. Depuis plusieurs années, l’endermologie a le vent en poupe. Cette technique de massage associe le désormais célèbre « palper-rouler » à un système d’aspiration perfectionné : elle vient ainsi à bout de la cellulite résistant à la diététique et au sport. « Tout comme pour les massages et les crèmes anticellulite, la réussite du traitement est conditionnée par le suivi des séances, et celles qui arrêtent les techniques risquent de récupérer rapidement leur cellulite ».
Quoi de neuf dans le traitement de la cellulite ?
De nouveaux traitements apparaissent, qui combinent le palper-rouler avec des lasers et de la radiofréquence. « Il s’agit de s’attaquer au cœur du problème », explique Régine Bousquet-Rouaud. « La lipolyse permet d’éliminer la surcharge de graisses, tandis que les lasers et la radiofréquence agissent sur la fibrose des cloisons de tissu conjonctif. Ce traitement stimule la formation de néocollagène plus souple et permet de densifier le derme, afin de réduire le phénomène de peau d’orange. Les dernières études réalisées par échographie de la peau et résonance magnétique sur cette double technique ont permis de réaliser des avancées très encourageantes ». Enfin, il faut savoir que la liposuccion n’est pas un traitement contre la cellulite, mais permet de remédier à une surcharge graisseuse localisée, telle que la « culotte de cheval ou les poignées d’amour ».