Le handicap mental : symptômes, diagnostic et dépistage

Le diagnostic d’une pathologie handicapante n’est pas toujours établi à la naissance. Aussi, dès l’apparition de signes évoquant un retard de développement d’un enfant, il est primordial de prendre contact avec les acteurs du dépistage qui pourront éventuellement faire un diagnostic, mais surtout envisager une prise en charge. Une rencontre précoce avec les professionnels du secteur est non seulement importante pour l’épanouissement de l’enfant, mais également pour son entourage qui a généralement besoin d’apaisement mais aussi de trouver des réponses à ses questions.

Les symptômes du handicap mental

La découverte d’un handicap peut avoir lieu plusieurs semaines, voire plusieurs mois après la naissance de l’enfant.
Il intervient lorsque ses parents ou son entourage, crèche, nourrice, école maternelle ou encore pédiatre, remarquent un certain retard dans son développement. L’enfant n’évolue pas comme son ou ses frères et sœurs. Il a un comportement qui déstabilise les autres enfants, il n’est pas propre, il ne parle pas, il est coléreux, il ne veut pas s’intégrer, il est amorphe, il ne manifeste aucun intérêt pour le jeu… Les signes du handicap peuvent être divers. Quand ces signes persistent et commencent à inquiéter, les parents peuvent se tourner vers les organismes spécialisés, sur conseil de leur médecin. Dans la majorité des cas, l’origine du handicap peut être identifiée. D’autres fois, des examens médicaux complémentaires sont nécessaires.

L’importance d’un diagnostic précoce

Diagnostiquer les difficultés d’un enfant dès son plus jeune âge est souvent important pour son avenir. C’est une condition de progrès, notamment pour les enfants souffrant de troubles du comportement ou de la communication, par exemple ceux qui présentent un syndrome autistique. Bien sûr, le diagnostic n’est pas toujours immédiat. De plus, il n’est pas toujours possible de mettre un nom sur un trouble. Mais l’identification d’une pathologie peut permettre la mise en œuvre d’actions éducatives et thérapeutiques qui seront autant d’occasions supplémentaires d’observer l’enfant et de préciser la nature de ses troubles. Diagnostiquer les difficultés d’un enfant permet de mettre en place des actions pour l’aider à progresser, pour apaiser ses éventuelles angoisses et celles de son entourage et aussi pour favoriser son épanouissement. Le diagnostic est donc la première évaluation qui permet aux professionnels de proposer une prise en charge et un accompagnement adaptés. Pour les familles, un diagnostic précoce permet de mettre des mots sur un symptôme qui peut être repéré depuis un certain temps, parfois mal interprété. Cela leur permet de mieux comprendre l’attitude et les façons de faire de leur enfant.

Les acteurs du dépistage

Le diagnostic repose sur l’intervention d’une équipe pluridisciplinaire de professionnels expérimentés, spécifiquement formés et ayant une bonne connaissance des mesures qui peuvent être proposées aux enfants en termes de soins, d’éducation, de pédagogie et d’accompagnement. C’est au sein des Centres d’action médico-sociale précoce (CAMSP) que vont pouvoir être identifiés les signes directs ou indirects d’une éventuelle déficience intellectuelle. Ces centres sont des structures à mi-chemin entre le secteur médical et le milieu associatif. Ils constituent le premier maillon de la chaîne des établissements médico-sociaux. Le CAMSP a notamment pour mission d’observer l’enfant et son contexte familial, de poser un diagnostic, d’expliquer et de mettre en œuvre les pratiques éducatives et thérapeutiques, tout en maintenant une qualité d’accueil, d’écoute et d’accompagnement à l’égard des parents. D’autres structures, comme les Services d’éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD) s’occupent de la prise en charge de la petite enfance, en liaison avec différents partenaires tels que les secteurs de psychiatrie infanto-juvénile, les services hospitaliers, la protection maternelle et infantile, etc.

L’absence de diagnostic

Même après des examens complémentaires, il arrive souvent qu’aucune cause ne soit identifiée pour expliquer le handicap mental d’un enfant. Un diagnostic pourra éventuellement être établi avec plus de précision plusieurs mois après la naissance. Néanmoins, l’absence de diagnostic n’empêche pas de répondre aux besoins particuliers de l’enfant, et de mettre en œuvre des mesures pour respecter sa personnalité et son équilibre.

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