Contraception masculine : préservatif ou vasectomie ?

Si les femmes ont l’embarras du choix pour trouver un contraceptif adapté à leur vie amoureuse, la panoplie des contraceptifs masculins se réduit comme peau de chagrin : d’un côté le préservatif, de l’autre la vasectomie, une opération chirurgicale souvent définitive.

Avantages du préservatif

Le préservatif présente le double avantage d’offrir un moyen fiable et pratique de contraception et une protection efficace contre les maladies sexuellement transmissibles. Les préservatifs sont fabriqués en latex, la sève de l’hévéa. Près de 1 % de la population est cependant allergique au caoutchouc naturel, si bien qu’il existe des préservatifs sans latex (en polyuréthane) et d’autres appauvris en protéines de latex, qui contiennent seulement quelques traces de l’allergène.

Comment utiliser un préservatif ?

Comme l’affirme l’Inpes (Institut national de prévention et d’éducation pour la santé) : « Les préservatifs ne sont efficaces que si on les utilise pour tous les rapports sexuels, à tout moment du cycle de la femme, car il n’y a pas de période sans risque ». Toujours selon l’Inpes : « S’ils sont correctement utilisés, il y a seulement 3 % d’échecs. Avec une utilisation moins « soigneuse », les échecs peuvent être plus importants, jusqu’à 14 % ».

Le planning familial recommande ainsi de « mettre le préservatif avant toute pénétration. En effet au cours du rapport, et avant l’éjaculation, il peut y avoir émission de liquide séminal, qui contient des spermatozoïdes ». Il faut également utiliser un nouveau préservatif à chaque rapport. Pour réduire les risques de rupture du préservatif, on peut utiliser un gel lubrifiant à base d’eau et surtout éviter les lubrifiants gras qui fragilisent le latex en le rendant poreux et donc perméable.

Où trouver des préservatifs ?

Le préservatif ne nécessite aucune prescription médicale et l’on peut en trouver à 20 centimes l’unité jusque dans les grandes surfaces, les tabacs, les lycées, les bars et les discothèques. Les marques se distinguent en proposant des tailles, des textures, des couleurs, des lubrifiants et même des parfums différents. Il faut toujours choisir des préservatifs marqués du sigle CE (Communauté européenne) ou NF (Norme Française) et veiller à ne pas dépasser la date limite d’utilisation.

La vasectomie, une opération chirurgicale

Peu répandue en France où elle a longtemps été considérée comme une mutilation voire une castration, la vasectomie n’a été autorisée qu’en 2001.

Cette courte opération chirurgicale consiste à sectionner sur quelques millimètres les canaux déférents par lesquels passe le sperme lors de l’éjaculation.

 Le sperme est en effet produit par les testicules puis stocké dans l’épididyme, sorte de petit réservoir sur chaque testicule, d’où partent les canaux déférents. Ce n’est pas une stérilisation puisque les testicules continuent à produire des spermatozoïdes après l’opération.

 Quelles sont les conséquences de la vasectomie sur la sexualité ?

Il n’y en a aucune. Le sperme ne représente en effet qu’un faible pourcentage de l’éjaculation. Après l’intervention, les spermatozoïdes ne peuvent plus sortir, mais ne s’accumulent pas pour autant dans les voies génitales. Ils y restent quelques jours, avant de mourir et d’être absorbés par les cellules macrophages.

La vasectomie est-elle irréversible ?

Presque. Une opération, la vasovasectomie permet de redonner leurs fonctions aux canaux déférents. C’est une opération délicate dont le taux de réussite dépasse à peine les 50 %. Il est donc indispensable d’avoir mûri sa décision avant de recourir à la vasectomie comme contraception. On peut recommander aussi de constituer un compte dans une banque du sperme en vue d’une descendance ultérieure par insémination artificielle.

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