L'IRM : fonctionnement, déroulement de l'examen et risques
L’imagerie par résonance magnétique, ou IRM, consiste à réaliser des images du corps en le plaçant dans un champ magnétique (avec un gros aimant) où il est soumis à des ondes de radiofréquence. Aucune radiation ionisante n’est donc utilisée. Selon cette technique, les atomes d’hydrogène de la matière vivante placés dans un champ magnétique intense s’orientent tous dans la même direction ; ensuite on les met en résonance un court instant grâce à une onde radio. À l’arrêt de la stimulation, les atomes réémettent l’énergie accumulée en produisant un signal qui est enregistré par un système informatique. Puis l’ordinateur restitue ces signaux sous forme d’images. La majorité des appareils utilisés en médecine fonctionnent avec des champs magnétiques supérieurs à 1,5 tesla. On parle d’IRM à haut champ.
Fonctionnement de l’IRM
1. L’IRM permet d’explorer finement certains tissus, en particulier le cerveau, la colonne vertébrale et la moelle épinière, le foie, les organes du petit bassin et les structures du genou. On repère ainsi des lésions infectieuses ou inflammatoires, des anomalies des vaisseaux, des tumeurs, des hernies discales, des lésions ligamentaires ou méniscales…
2. Cela se fait sans irradier le patient et de façon plus précise qu’avec la tomodensitométrie (scanner).
3. C’est un examen coûteux, mais justifié lorsqu’un doute persiste après les radiographies standards, l’échographie ou un scanner.
4. Les raffinements techniques récents de l’IRM, telle que l’IRM de perfusion/diffusion, permettent de détecter des signes précoces de souffrance cérébrale, lors d’accidents vasculaires cérébraux notamment.
Comment se déroule l’examen pour le patient ?
Vous serez allongé sur une table (le plus souvent sur le dos) qui se déplacera dans le tunnel où se trouve l’aimant. Que les claustrophobes se rassurent ! Vous disposez d’une sonnette pour appeler le personnel médical en cas de problème, qui par ailleurs vous voit et vous entend. L’examen est long, de 15 à 45 minutes en moyenne, et il ne faut pas bouger afin que les images soient de bonne qualité. Votre coopération et votre calme sont donc importants. Dans certains cas on vous indiquera, à l’aide d’un micro, quand arrêter de respirer quelques secondes. La machine produit un bruit métallique « impressionnant » pendant chaque séquence d’acquisition du signal. Des bouchons d’oreilles vous sont donc fournis, ou un casque musical. Pensez à apporter vos propres CD lors de l’examen. Parfois l’administration (le plus souvent en intraveineuse au pli du coude) d’un produit de contraste non iodé (gadolinium) est nécessaire pour améliorer la qualité de l’image.
Risques, dangers et effets secondaires de l’IRM
Les champs magnétiques utilisés dans l’IRM (plus de 1 500 fois le champ magnétique terrestre) n’ont jamais provoqué de conséquences particulières connues pour l’homme. Les seuls risques sont liés à la présence de métaux (prothèse, pacemaker, débris après accident) : ils peuvent bouger sous l’action du champ magnétique. Un questionnaire est donc remis au patient avant l’examen, sur lequel il doit signaler la présence de tout corps étranger métallique dans son corps. Le produit de contraste à base de gadolinium est généralement bien toléré. D’éventuelles manifestations allergiques étant possibles (les accidents graves sont exceptionnels), il faut impérativement signaler à la prise de rendez-vous, tout phénomène allergique connu : produits de contraste, médicaments, asthme, eczéma… Cet examen remarquable souffre en fait de trois inconvénients majeurs : le bruit important, le confinement et la durée. Le malaise claustrophobe est courant ! De nouveaux appareils IRM à champ ouvert sont destinés particulièrement aux patients obèses, claustrophobes ou restant difficilement immobiles allongés (insuffisants respiratoires, personnes agitées, anxieuses ou douloureuses). Ils sont encore trop peu nombreux, une dizaine, compte tenu des besoins.
Qui prescrit l’examen, combien ça coûte, comment est-on remboursé ?
Prescrite par un médecin, une IRM « classique » coûte pour la partie technique 213,71 euros, auxquels il faut ajouter 73 euros pour les honoraires du radiologue. Attention au délai d’attente de rendez-vous. Ils sont parfois très longs en raison du manque de machines (507 au 30 juin 2007) par rapport aux besoins. L’Assurance Maladie prend en charge à 100 % la partie technique, et rembourse à 70 % les honoraires du médecin… si toutefois le patient a respecté la filière de soins : médecin traitant puis spécialiste. Les 30 % restants sont remboursés par la mutuelle ou l’assureur.
Où se pratique l’examen et par qui ?
L’IRM est pratiquée en centre d’imagerie médicale par des techniciens spécialisés, sous la direction de médecins radiologues.