Colonne vertébrale ou rachis : anatomie, pathologies et prévention
La colonne vertébrale est aussi appelée rachis. Avec le crâne, elle forme le squelette axial, dit postérieur, véritable charpente de l’organisme, et s’articule avec le bassin. La colonne vertébrale est divisée en quatre segments :
- le rachis cervical, en haut, formé de sept vertèbres,
- le rachis dorsal formé de douze vertèbres,
- le rachis lombaire formé de cinq vertèbres,
- et enfin le segment sacro-coccygien avec le sacrum et le coccyx qui sont des vertèbres soudées (cinq vertèbres pour le sacrum, et cinq vertèbres pour le coccyx).
Quels sont les risques et les enjeux sanitaires ?
La colonne vertébrale est une structure fondamentale de l’anatomie de l’organisme. Elle protège en effet le canal vertébral ; celui-ci occupe toute la hauteur du rachis et contient la moelle épinière d’où partent les nerfs pour tout le corps. Toute atteinte à la colonne vertébrale peut avoir des conséquences neurologiques comme des douleurs voire même des paralysies.
Par ailleurs, les lésions de la colonne vertébrale sont une des causes du mal de dos dont 80 % des Français déclarent souffrir.
Quels sont les mécanismes ?
La colonne vertébrale est une charpente osseuse constituée des vertèbres. Les disques intervertébraux sont des structures de quelques millimètres (de 3 à 15 mm) comprenant un anneau fibreux, un noyau et une plaque cartilagineuse. Ils jouent le rôle d’amortisseur entre les vertèbres et permettent la mobilité et la flexibilité de la colonne vertébrale.
D’autres structures anatomiques viennent compléter le soutien de la colonne : les ligaments, les muscles ou encore le système vasculo-nerveux. Bien qu’elle soit une structure relativement solide, la colonne vertébrale peut être lésée lors de traumatismes (fractures, entorses…), de processus dégénératifs (arthrose, discopathie dégénérative, hernie discale…) ou dans d’autres circonstances (infection, inflammation, métastases…).
Comment cela se manifeste-t-il ?
L’anatomie de la colonne vertébrale comporte plusieurs courburesdites physiologiques adaptées à sa fonction. La courbure cervicale est à convexité vers l’avant, la courbure thoracique à concavité antérieure et la courbure lombaire à convexité de nouveau vers l’avant. Lors des mouvements de flexion et d'extension, l’anatomie de la colonne s’adapte et se fait sans douleur. En cas d’anomalie anatomique (scoliose par exemple), les courbures sont modifiées et peuvent être responsables de douleurs ou déformations.
De même, le mal de dos est le symptôme le plus fréquent d’une pathologie de la colonne vertébrale. On distingue les douleurs derythme inflammatoire qui sont lancinantes et réveillent la nuit, évoquant plutôt une pathologie inflammatoire ou infectieuse des douleurs mécaniques liées aux mouvements.
Avec quoi ne faut-il pas confondre ?
Il ne faut pas confondre la moelle épinière que la colonne vertébrale entoure et protège, avec la moelle osseuse. La moelle épinière fait partie du système nerveux, part du cerveau pour descendre dans la colonne vertébrale, qui l’entoure et la protège. La moelle osseuse est quant à elle située à l’intérieur de tous les os de l’organisme et sert à produire les cellules du sang.
Y a-t-il une prévention possible ?
La prévention repose d’abord sur le dépistage d’anomalies anatomiques de la colonne vertébrale. La période de la croissance est particulièrement cruciale et une scoliose sera systématiquement recherchée. À tous les âges de la vie et à tous les instants, l’anatomie de la colonne vertébrale doit être ménagée et respectée. Le port de sacs à dos est préférable aux sacs à main, et les talons hauts de plus de 5 cm sont déconseillés. En cas d’exercices, un échauffement est indispensable. Les mouvements seront progressifs et devront intégrer les gestes et postures qui protègent le dos : faire travailler les principaux muscles stabilisateurs de la colonne vertébrale (muscles extenseurs du dos, muscles abdominaux), privilégier une colonne vertébrale bien droite et exempte de surcharge pendant les exercices… De manière générale, l'activité physique quotidienne est conseillée, ainsi que la lutte contre le surpoids. Au travail enfin, la prévention et l’adaptation du poste de travailsont fondamentales. Les gestes et les postures doivent être adaptés : dos droit, regard droit ; s’accroupir en fléchissant les genoux pour soulever une charge ; s’accorder des périodes de repos pour se dégourdir ou s’étirer en cas de station assise ; se servir de chaises à dossier droit et si possible pivotantes pour éviter les torsions.