Ovariectomie : fonctionnement de l'ablation chirurgicale de l’ovaire

L’ovariectomie est l’ablation chirurgicale de l’ovaire. Les ovaires, au nombre de deux, sont les organes féminins où sont produits les ovules ; ils synthétisent également des hormones sexuelles. La principale indication de l’ovariectomie reste le cancer de l’ovaire.

Risques et conséquences du cancer des ovaires

Le cancer de l’ovaire touche plus de 4 400 nouveaux cas de femmes chaque année en France. Il est le 7e cancer féminin, avec un âge moyen de découverte de 65 ans. Dans 10 % des cas, le cancer de l’ovaire est lié à une prédisposition génétique (mère, sœur ou fille ayant eu un cancer du sein ou de l’ovaire par exemple). L’ovariectomie bilatérale, ou ablation des deux ovaires, entraîne chez la femme la disparition de la capacité à procréer (ménopause précoce).

Fonctionnement et mécanismes de l'ovariectomie

L'ovariectomie peut être réalisée par chirurgie classique, sous anesthésie générale par voie haute (laparotomie), ou par les voies naturelles (voie vaginale). La chirurgie cœlioscopique ou laparoscopique est également possible dans certains cas ; elle consiste à retirer l’ovaire en introduisant des trocarts par trois ou quatre orifices, ne laissant que peu de cicatrices. On parle d’ovariectomie unilatérale si un seul ovaire est enlevé ou bilatérale si les deux côtés sont concernés. L’ovariectomie peut être associée à l’hystérectomie (ablation de l’utérus) et à la salpingectomie (ablation de la trompe). On parle alors d’annexectomie unilatérale, si l’acte chirurgical consiste à enlever la trompe et l’ovaire du même côté. 

Pourquoi faire une ovariectomie ?

L’ovariectomie est proposée dans les maladies de l’ovaire comme certaines tumeurs, ou encore la torsion isolée de l'ovaire ou d'une annexe utérine (ovaire et trompe). En cas de tumeur, les symptômes peuvent être absents ou discrets au début, et se manifester à un stade tardif : augmentation de taille générant des douleurs, complication ou métastase à distance. En cas de torsion de l’ovaire (l’ovaire ou l’annexe se retournent formant des tours de spire), la douleur est le principal signe. Cette douleur pelvienne est brutale, responsable de nausées et vomissements.

Avec quoi ne faut-il pas confondre ?

Il ne faut pas confondre tumeurs bénignes et tumeurs malignes de l’ovaire. L’ovaire peut être le siège d’une tumeur bénigne appelée kyste, de nature liquidienne. Les kystes sont fréquents (5 % des femmes) et ne nécessitent le plus souvent qu’une simple surveillance.

Y a-t-il une prévention possible ?

Il n’existe pas de moyens de prévention. Néanmoins, en cas de découverte d’un kyste de l’ovaire, il est impératif de surveiller son évolution par des examens réguliers (échographie par exemple). En cas d’antécédents familiaux (cancer de l’ovaire à moins de 70 ans au moment du diagnostic, ou mère, sœur ou fille ayant eu un cancerdu sein ou de l’ovaire), une consultation d’oncogénétique peut être conseillée pour dépister précocement un cancer.

À quel moment consulter ?

Il est impératif de consulter en cas de douleurs pelviennes. Le plus souvent, il s’agit d’une douleur banale, parfois liée à un kyste. Seuls des examens complémentaires permettent d’en affirmer le caractère bénin. En cas de signes suspects, c’est le diagnostic précoce qui permet d’améliorer la guérison.

Que fait le médecin ?

Outre l’examen clinique (toucher vaginal), le médecin traitant et/ou gynécologue confirment le diagnostic par un bilan comportant une échographie abdomino-pelvienne. Cet examen permet de visualiser les ovaires et de poser le diagnostic. C’est l’examen de référence qui précise le côté atteint, la nature probable de l’atteinte (kyste, tumeur, torsion), sa taille, l’aspect de sa paroi, la présence ou l’absence de cloisons ou de végétations à l’intérieur. D’autres examens comme un scanner ou une IRM pelviens ou encore une ponction échoguidée sont parfois nécessaires, de même que des prises de sang (marqueur tumoral CA-125). Si une intervention chirurgicale est décidée, elle est le plus souvent réalisée sous anesthésie générale ; la meilleure technique chirurgicale vous sera proposée en fonction de votre cas et des habitudes de l’équipe médico-chirurgicale.

Comment préparer ma prochaine consultation ?

En cas de douleurs, saignements ou fièvre postopératoires, consultez en urgence. Par ailleurs, l'ablation des deux ovaires chez une femme non ménopausée entraîne une ménopause précoce (disparition de la capacité à procréer). En cas de symptômes invalidants (bouffées de chaleur, sécheresse cutanéomuqueuse…), votre médecin pourra vous proposer un traitement. N’hésitez pas à lui en parler.

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